Seule dans une ruelle non loin de son appartement, Catalina attendait une proie. Sa technique était rodée depuis des décennies: se cacher, attendre, bondir. Une technique de chasse qu'elle partageait avec de nombreuses espèces d'animaux comme les chats, les murènes et même certaines des araignées qu'elle affectionnait. La suite dépendait des circonstances. Souvent, elle se contentait de mordre et de boire pour ensuite effacer de la mémoire de sa victime le souvenir de leur rencontre. Elle repartait ensuite chez elle repue et satisfaite. Parfois, elle assommait sa proie et l'emmenait avec elle dans son appartement. Elle la vidait ensuite de tout son sang et faisait disparaître la dépouille. Cette méthode, Catalina ne l'employait que lorsqu'elle avait besoin de se constituer une réserve de sang pour ses activités de sorcellerie. Le meurtre laissait bien trop de traces à effacer! Ses réserves personnelles étaient pleines, sa victime de la nuit ne perdrait donc pas la vie.

Mais le type aux cheveux longs qui errait dans le secteur risquait de tout gâcher. Catalina avait l'impression qu'il la suivait. Mais que lui voulait-il? S'agissait-il d'un ivrogne, d'un simple noctambule perdu dans les rues de Paris, ou d'un pervers qui allait regretter de l'avoir choisie pour cible? Il semblait en tout cas qu'il avait perturbé la proie que Catalina avait repérée. La sorcière du sang vit sa proie changer de route, emmenant ses artères gorgées de sang hors de portée de ses crocs affamés. Coño! Il lui fallait changer de cachette afin de s'éloigner de l'importun.Elle se glissa hors de la ruelle et avança un instant sous les éclairages publics avant de se trouver un autre coin obscur. Elle était sur son territoire, celui qu'elle connaissait depuis que Joséphine l'y avait amenée. Il était hors de question qu'elle se laisse distraire par un inconnu.

A l'affut du moindre mouvement, Catalina s'installa sur son nouveau lieu d'affut et attendit. Mais l'homme l'avait suivie. Cette fois-ci, c'en était trop! Catalina soupira, sortit de sa cachette et alla le confronter.
Hé, toi! Je peux t'aider?
Catalina s'efforça de garder une expression neutre. Il n'était pas nécessaire d'ameuter le voisinage endormi en provoquant son poursuivant inutilement. Il était déjà arrivé qu'on la prenne pour une dealeuse. Ces gens avaient, tout comme elle, tendance à se cacher pour tenir leur commerce. Peut être que l'inconnu cherchait simplement sa dose?
J'ai l'impression que tu me suivais. Je peux faire quelque chose pour toi? demanda-t-elle en se fendant d'un demi-sourire. Elle avait décidé de rester gentille pour le moment. S'il faisait le malin, elle pourrait toujours envoyer un coup de pied bien placé dans ses parties avant de s'en aller. Mais elle espérait que la situation se résolve rapidement...

Telle une âme en peine, Sorin longeait les rues de Paris, zonait dans l'un des quartiers nord de la ville. Il marchait sur la terre ferme, l'une de des mains sur son bras opposé, les yeux dans le vide. Son corps semblait être en mode automatique, il semblait marcher sans but, sans savoir ou aller. Ce fut le cas, Son esprit était déconnecté de la réalité, ailleurs et surtout prisonnier d'une multitude de questions. Des questions prises de tête, sans réponses, elles viraient aux tourments. Un supplice, elles ne cessaient de lui résonner dans la tête. Le jeune homme aux longs cheveux d’or se sentit petit à petit sombrer, engloutir par un étrange sentiment de mélancolie. La tristesse fit son retour, la solitude d’avoir perdu ses parents, un sir qu’il ne connaitra jamais. Il se sentait seul et abandonné, sans but dans cette immense ville effrayante. Ses yeux se mirent à bouger comme s’il était en train de lire, se levèrent d’un coup sec. Il fut surpris par un bruit sourd venant du bout de la rue, il en sursauta.

Un mal pour un bien, il parvint à le tirer de ses sombres pensées, à le faire revenir dans la réalité. Sorin cligna des yeux, fit une grimace sur son visage et demi tour. Il lui avait semblait avoir du mouvement par la bas or il ne voulait se conforter au monde. Le moment n’était pas encore venu, il n’était pas encore prêt. En revanche, il eut la ferme intention de se sortir de cette léthargie infernale. Il était reparti dans l’une des petites ruelle, décida de grimper sur un toît. Ce fut très facile, il avait gardé son agilité et il se baladait encore pied nu. L’enfant de la nature se félicita d’avoir eut cette idée, son moral allait beaucoup mieux. Il se sentit libre de ses mouvements, de son être, un sauvage. Deux ou trois fois, il se surpris même à grogner dans les airs, à courir comme un fou sur les toits des maisons tout en faisant attention à ne pas se faire voir. Ici, les gens ne semblaient peu content de voir un homme sur leur maison et à juste titre.

Sa balade déboucha sur une rencontre fort interressante; il avait repéré un autre vampire  en sortit, decidé de le suivre en cachette. Il avait été intrigué par celle ci et hormis son mentor mort et les “ grands” vampires, il n’en connaissait aucun. Il fut curieux d’en savoir plus sans osé d’aller lui parler de crainte de la déranger ou provoquer une bagarre inutile, ce pourquoi il l’avait un peu suivi

“ ..Grr ? Désolé !”

Un sursaut, un son tordu, des yeux gros comme des billes, ce fut une surprise pour lui de se faire prendre la main dans le sac. Elle l’avait repéré assez vite, trop facilement, accosté en premier. Sorin en était tout gêné, honteux, ne savait plus ou se mettre. Un grognement de motivation, il se remit comme il faut  et essaya de lui expliquer le plus calmement possible .

“ Comme toi.. curieux.. fais quoi?”

Dans un élan surprenant et sauvage, Sorin se mit à lui tourner autour, à la renifler. Il voulait connaitre son odeur et elle sentait bon. Il avait fait ça très vite, se replaça devant elle.

“ Sens .. Bon..”

Catalina toisa l'homme étrange devant elle. Il avait grogné en s'excusant, et il s'exprimait en économisant le moindre mot. Un étranger? A son arrivée en France, Catalina aussi s'exprimait avec peu de mots, les seuls qu'elle connaissait. Mais ces grognements lui semblaient étranges. Elle les mit sur le compte d'une mauvaise humeur éventuelle et décida qu'elle n'en était pas responsable.

"Comme toi" avait-il dit ensuite. Elle mit quelques secondes à comprendre ce qu'il voulait dire. Elle avait un autre vampire face à elle. Un vampire sans chaussures qui s'exprimait bien bizarrement. Hochant doucement la tête, elle pesa chacun de ses mots. Comment envoyer promener un vampire qui venait vous embêter sur votre terrain de chasse?

Si tu es comme moi, tu sais ce que je fais, non? siffla-t-elle en foudroyant l'homme du regard. Maintenant laisse moi, tu me gênes

Elle fit quelques pas pour s'éloigner de l'homme qui se mit à tourner autour d'elle en ... reniflant? Mais que diable pouvait faire cet énergumène? Catalina voulut partir mais il lui barra le chemin. Et il se mit à lui dire qu'elle sentait bon, comme si elle l'avait autorisé à s'approcher d'elle pour inhaler son parfum! Cette fois-ci la sorcière du sang vit rouge. Elle gifla l'homme et l'invectiva à nouveau.

Cabrón! Tu vas me laisser tranquille et partir, tout de suite! Si c'est la bagarre que tu cherches, tu vas regretter ton choix très vite

Elle se prépara à utiliser ce qu'elle avait appris en termes de magie du sang. Sur le plan de la simple force, elle savait qu'elle était battue d'office par l'homme face à elle. Mais elle avait plus d'un tour dans son sac...

Il ne fallait pas lui en vouloir, c'était une très veille habitude. Sorin avait gardé cette manie de tout sentir, il l'avait toujours eut. Depuis son plus jeune âge, il reniflait presque tout sur son passage. C'était pour lui une manière d'identifier les objets, les choses. Ils avaient chacun leur propre odeur, c'était plus ou moins ainsi qu'il s'aidait à se les mémoriser. Il auraient pu reconnaître celle de ses parents entre mille. Un réflexe qui ne plaisait pas à tout le monde, le jeune vampire aux longs cheveux brun vint de se prendre la claque du siècle. La femme lui avait mis un beau revers de la main, il ne l’avait pas perdu celui là. Il ne pouvait rien dire, rien faire, c’était mérité. Il avait mal agit, agit comme un sauvage. Plus de peur que de mal, sa baffe le fit reculer, grogner légèrement. Il sentit une toute petite douleur au niveau de sa joue, il y passa la main et se la frotta. Ce n’était rien, pas si grave, la douleur avait déjà disparu. Son geste pouvait être mal interpréter, Sorin aurait pu contre attaquer or ce fut tout le contraire. Il n’eut aucune once d’agressivité dans son aura, dans son regard, juste l’effet de surprise avec une pointe de questionnement. Il avait encore bien du mal à comprendre les siens et ce monde étrange. Cette première rencontre commençait mal, fallait l  admettre, or le coeur sauvage espérait en vain de réparer sa connerie
“ Désolé “
Sorin ne voulait se battre avec elle, voulait toujours tenter de sympathiser avec elle. Elle était la seule vampire croisé depuis des lustres, il n’allait quand même pas laisser filer cette occasion.Les erreurs, ca pouvait arriver à tout le monde, il suffisait parfois de les reconnaître et de s’en excuser. il avait fait tout ça, priait pouvoir passer à autre chose. L’ancien prince de la jungle avait plus ou moins compris la leçon, il décida de garder une certaine distance vis à vis d’elle. Il était honteux de son geste, était à deux doigts de s’expliquer, de se justifier. Ca aurait été un moyen pour lui de prouver sa bonne volonté à sympathiser avec elle, à ne pas vouloir le combat même si ce point était devenu plus qu’une évidence.. Rien en lui ne montra le contraire en cet instant.

“ So.. rin ! vam.. pire”

Les présentations lui avaient paru important dans ce cas précis, être une meilleure solution pour établir un début de contact. Cette fois,  il avait fait l’effort de prendre les devants, à sa façon par contre. Deux mots, c’était si peu, il n’irait pas bien loin avec cela. Sorin se creusa un peu plus la tête, chercha un autre truc à dire, une phrase qui pourrait le rendre interessant. Au fond, le sauvage craignait de la voir lui glisser entre les mains, se faire planter comme un gros gland.

“ Je viens de jungle”

Avec cette phrase, il allait sans doute éveillé sa curiosité, enfin il le cru. En général les gens ici étaient un brin très curieux à ce sujet, ils n’hésitaient jamais à le bombarder de question. Petit à petit, l’enfant sauvage regagna une certaine confiance en lui, leva sans gêne ses yeux sur elle.

“ Seul vampire, ici.. Perdu.. Aide.. Sang, vie..”

Il voulait bien de l’aide dans sa nouvelle vie vampirique, il en avait grand besoin mais il ne savait vers qui se tourner pour bien faire.

Il fallait s'y attendre: sa gifle n'avait pas fait grand mal à l'inconnu qui reculait par simple surprise. Les jambes de Catalina fléchirent légèrement, se préparant à esquiver l'assaut qui n'allait pas manquer. Elle chercha dans sa poche de quoi entailler sa peau pour se servir de son propre sang comme arme, en dernier recours si jamais son congénère ne se laissait pas gentiment effacer la mémoire pendant qu'elle s'enfuyait. Quelle barbe! C'était bien sa veine: devoir se coltiner un gêneur pendant sa sortie qu'elle avait voulue discrète et rapide...

Mais l'homme s'excusa, et paraissait même sincère. Ca, c'était une première! Des cabrónes, Catalina en voyait presque tous les jours. Et ils avaient tous un point commun: ils ne s'excusaient que de la manière la plus creuse possible, quand ils daignaient présenter des excuses pour leurs actes de cabrón. Lui restait à l'écart, presque comme s'il la craignait. Mais Catalina resta sur ses gardes. Et si c'était une ruse? Une nouvelle ruse de cabrón pour asseoir sa domination sur les femmes qui avaient le tort de vouloir se passer de leurs services? Sa méfiance envers la gent masculine l'empêcha de se détendre complètement, même si de toute évidence la menace n'était plus.

Il prononça quelques mots, dont ce qui semblait être son prénom. Sorin. De quelle contrée cet étrange nom était-il originaire? Catalina crut qu'il allait répondre à cette question mais en guise de pays il lui donna le mot "jungle". La jungle? Il n'avait pas l'apparence des gens qui venaient des contrées qui possédaient une jungle. Sa peau blanche et ses cheveux relativement clairs faisaient tout au plus penser aux forêts septentrionales, certainement pas à une jungle tropicale. S'était-il trompé de mot? Catalina avait-elle mal compris? Quelque chose n'allait pas dans la manière dont cet homme s'exprimait.

Ce soupçon se vit confirmé lorsqu'il parut appeler Catalina à l'aide. Il voulait du sang et ne pouvait s'en procurer. N'avait-il pas appris à chasser seul? Depuis combien de temps subsistait-il sans chasser par ses propres moyens?

Des pas se firent entendre plus loin. Catalina fit un signe à Sorin pour qu'il se cache derrière elle, hors de vue des passants. Il s'agissait d'un petit groupe de mortels bavards, hors de question de les attaquer de front! Mieux valait attendre quelqu'un d'isolé.

OK, je vais t'aider pour cette fois, dit Catalina. Mais reste ici! Je vais nous amener du sang, mais il faut attendre encore un peu.

Les bavardages du groupe de mortels s'éloignèrent jusqu'à s'estomper complètement. D'autres pas, moins nombreux, s'approchèrent. Catalina risqua un regard et repéra un homme d'âge moyen, seul. Il ferait l'affaire.

Reste silencieux, je m'en occupe.

Catalina se prépara à attaquer sa proie...

note hrp:

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'chasse' :

Sorin aurait pu contre attaquer, réagir au quart de tour suite à sa claque mais il n’en fut rien. Il avait été en tort sur toute la ligne, il l’avait compris de lui même, reconnu sans faire d’histoire. Il s’était trop rapprocher d’elle, elle n’avait pas aimé, ce fut une réaction dès plus normal. Elle ne le connaissait pas, se méfiait sans doute de lui et à juste titre: Elle aurait pu tomber sur un homme aux mauvaises intentions, qui aurait voulu abuser de son corps ou lui voler son argent. Le jeune vampire aux longs cheveux longs avait retenu la leçon, crée une certaine distance entre eux de façon à rester à l’écart. C’était le mieux pour le moment, une façon à lui de lui prouver sa bonne volonté, de s’excuser. Il adopta un comportement de soumission, peu agréable mais là il n’avait pas d’autres choix. C’était une vampire comme lui à un détail prêt; Elle devait sans doute être plus agé avec plus de puissances, de capacités et surtout une certaine maitrise à l’inverse de lui. Il n’aurait aucune chance dans un éventuel combat, inutile de le provoquer, ça saurait un suicide de sa part. L’autre raison était un besoin d’elle, de se faire aidé. Il était seul depuis fort longtemps, perdu dans ses ténèbres et il devenait urgent d’y remédier; La soif vampirique, le sang ou il avait une particularité: Le prince de la nature pouvait et ne devait boire uniquement le sang d’autres vampires. C’était un ordre de son maitre, une malédiction même car celui ci avait réussi à lui faire avaler un gros mensonge.Le sang non vampire était nocif pour eux il pouvait en mourir. Au début, ses premiers jours vampiriques, il venait souvent le boire à la veine comme un nouveau né au sein de sa mère.

“ N..o”

Cette croyance aurait pu le conduire à une nouvelle boulette avec cette femme, par chance, elle le devançait par sa rapidité. Elle parlait bien vite et avait agit au quart de tour. L’enfant de la nature n’avait eut le temps de réagir, de lui expliquer son cas hors du commun, elle était déjà  parti en chasse. Il se retrouvait planté comme un gros gland entrain de se remémorer de son plan; Elle avait décidé de l’aider à se nourrir, de faire elle même la récolte il ne savait ou. Il ne l’avait pas suivi, eut le temps de voir ou elle allait

“ euh.. Sang humain.. Pas bon.. Vampire..”

A son retour, Sorin recula de deux ou trois pas, émit un grognement plaintif à la vu du cadavre. Il y avait du sang mais à cause des dits de son ancien sir, ce liquide sembla le dégouter. Il en avait un peu peur en réalité, le cru nocif, toxique et il ne voulait s’attraper quelque chose. Il ne voulait le sentir et encore moins s’en approcher, il le fit bien comprendre à son interlocutrice à travers cette mine déconfite, ses yeux fuyants.

“ toi.. Sang ?”

Une demande très gênante, son coeur aurait fait un bond dans sa poitrine et il aurait rougit de plus bel s’il aurait pu. Une deuxième baffe à l’approche, cette éventualité était à prévoir, il se prépara pour une éventuelle esquive.

‘ désolé, désolé, désolé !”

Catalina retira ses crocs de la chair de sa proie. Elle se sentait déjà bien plus légère. Enfin! Toute la vitalité qu'elle prélevait sur sa victime se diffusait en elle et elle ferma les yeux pour mieux la ressentir. Lorsqu'elle les rouvrit, son regard se posa sur celui qui l'avait importunée. Elle en sursauta presque, tant elle s'était détachée de l'instant présent. D'ailleurs, tout ce qui constituait ledit instant présent la submergea d'un seul coup. Les sons de la ville, l'air du soir, l'odeur du sang mêlée au parfum du déodorant bon marché de sa victime, les lueurs artificielles des éclairages publics qui peinaient à percer l'obscurité...

Elle cligna des yeux et reprit ses esprits en entendant le vampire perdu lui déclarer quelque chose qu'elle ne comprit pas tout de suite. Sang humain, pas bon? Etait-il un de ces buveurs de sang de vache? Catalina se retint de rire. Le sourire qui étira ses lèvres malgré elle révéla un peu de sang resté sous les anneaux de son "snakebite". Ces anneaux n'avaient décidément pas que des avantages!

Comment? Mais qu'est-ce que tu....

Il révéla ensuite être en réalité une de ces "lamproies", et être tombé sur une des pires sources de sang possibles dans tout Paris. Le soupir de Catalina se mua en un rire faiblard et désabusé. 

Mais comment tu te débrouilles d'habitude? Si t'es seul dans la ville, tu te nourris comment? Tu...

D'autres pas se firent entendre. Ils étaient loin, mais mieux valait ne pas traîner par ici.

Suis moi, on va parler en chemin.

Elle se dirigea dans la direction de son refuge, sans le dire à Sorin. Simple précaution d'usage...

Cette petite pointe de crainte dans son esprit ne lui fit pas du bien, il sentit de suite une boule au ventre, une sorte de malaise traversant l'entièreté de son corps suivie d'un rolant vraiment pas agréable. Face à son aveu surprenant, Il redoutait la réaction de la jeune créature de la nuit. Ca avait été assez délicat à avouer, il y avait pris un maximum de pincettes pour faire passer la pillule avec la peur au ventre. Il avait eut un mauvais pressentiment, l'éventualité d'une claque bien mérité. Il le savait, au fond, au combien sa demande pouvait être dérangeante et très mal prise. Il resta bien à l’écart pendant une bonne partie de cet échange verbale, raisonnable et sage décision.  A l inverse de ses pensées tordues, il reçu une sorte de moquerie de la part de l’ancienne immortelle de la nuit . Le jeune homme aux longs cheveux bruns ne l'avait quitté du regard, avait surveillé ses moindres faits et gestes ou il l'avait vu se retenir de rire. C'était vexant et humiliant dans un sens mais il n’en fit rien dans le doute, en absence de connaissances de cause. Il encaissa, lui normalement à cheval sur le respect, laissa couler pour cette fois. Le sang humain le dégoutait à un point ou il fit en sorte de ne pas poser une seule fois ses yeux sur sa bouche ou il lui restait un peu de sang sur ses anneaux argentés. Le silence fut brisé, une voix s’éleva dans les airs, ce n’était celle de Sorin. Il n’en aurait pas été capable trop gêné de son comportement vis à vis d’elle

“ euh..maitre..euh.. Mort ? “

Sa question ne l’avait aucunement aidé à sortir de se malaise de ce gêne, au contraire elle l’enfonça d’avantage. C’était un sujet délicat, il parlait de mort et le jeune homme aux longs cheveux brun avait bien du mal à l’affronter, à y faire face. Il n y arrivait pas du tout même, à chaque fois il sentit cette douleur en son coeur comme un déchirement. Il aurait eut les larmes aux yeux, cette envie de s'effondrer or la il paraissait palysé devant un monstre ou un fantome

“ … d’accord..”

Le jeune prince de la nature aussi avait sentit des présences roder autour d’eux, se rapprocher bien vite de la où ils étaient et rester dans le coin avec un cadavre devant eux serait une mauvaise idée. Ils allaient se faire prendre la main dans le sac et avoir des problèmes.  A ses cotés, il marcha à son rythme, parvint à se changer les idées, à vider son esprit de noires pensées.  Il avait aucune idée de la ou elle avait décidé de l’amener, cette pensée ne l’aurait dérangé si sa curiosité ne se serait réveillée. Il avait les mains le long de son corps

“ ou ?”

Un aveu inavoué, un empressement dissimulé au coeur de son esprit, un désir fou d’attraper cette jeune femme, de la mordre dans le cou ou au bras pour assouvir sa soif de sang. Le plus tot serait le mieux, ça lui éviterait une frénésie incontrôlée avec en prime une tornade d insultes et de claques. S’il n avait rien osé dire, elle allait sans doute le griller avec ses petites grimaces et l’une de ses mains sur son ventre.